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Ci-dessous, les paroles des chansons, dans l'ordre de la captation.

PAROLES :

Chambre noire

Je connais l’impasse, la palissade
Où se termine la balade
Nul mystère que j’ignore
Je connais les chardons et les pierres
De ce chemin solitaire
Que je prends pourtant encore
Je ne peux rien faire pour éviter
Cet amour qui m’a envoûté
Tantôt je fuis, tantôt je suis
Cette route et ses attraits
Comme dans un photo-album sans couleur
Je collectionne les malheurs
Et leurs livides portraits

Me voilà de nouveau pareil au fou
Flashé par un appareil flou
Chambre noire où je suis pris
Nuits blanches et tant d’autres clichés d’amour
Joue contre joue, à contrejour
A contrecœur je t’écris
Pour peindre une âme rendue malade
Par le passé, les passades
En impasse, ces palissades
Rêves indécis, indécents
Je suis un collectionneur de peines
Portraits d’ivoire et d’ébène
Qui ont mis mon cœur à sang
Mon cœur à sang
Meu coração

Pour aller à Lyon

Si tu veux aller à Lyon
Ne prends pas un avion
De ligne, ni de galion
Mais prends la ligne
De train qui va à Lyon

Si tu veux une longue li-
gne de vie, dans ta main
Évite la cocaïne
Ligne pour ligne
Telle est la loi du Talion

Je résume dans les grandes lignes
Plutôt qu’la chasse au lion
Fais d’la pêche à la ligne
Surveille tes ganglions
Garde la ligne

On veut tous la part du lion
Mais pourquoi faire en ligne
Notre vie, notre shopping
Ouvre une fenêtre et
Vois la ligne d’horizon

Louve

Louve féroce
L’appétit d’une louve précoce
Louve à vous glacer la moelle
Duvet tendre à rebrousse-poil
Louve les brosse

Louve atroce
D’un regard fait pleurer les molosses
Qui de nous paiera le prix
Aller simple au paradis
Louve désosse

Mais son sein, velue Vénus
Fit meugler Mowgli
Celui que suça Remus
Romulus aussi
Celui que livre le Louvre
Et que découvrent les livres
Genèse, jeunette
Cette louve a tous les âges

Louve véloce
Traque moi c’est la nuit de noces
Tue-moi je ne sais par où
T’échapper, ma louve-garou
Louve d’Eros

Broken Wing (instrumental)

Pas d’folie Valentine

Pas d’folie Valentine
Tes crises éléphantines
Nuisent à ta beauté d’ivoire
Ton nez pharaonique
Est peu photogéniques
Or il attire mon regard

Tu voudrais bien Cléopâtre
Que j’oublie un peu l’albâtre
De tes bras amphithéâtre
De ton corps œuvre d’art

Mais garde tes airs byzantins
Garde tout ce que j’adore
Dors, notre silence est d’or
L’or que tes seins valent en teint

Ça peut tomber sur vous

Comme un coup de foudre
Un miracle à Lourdes
Ça peut tomber sur vous
Comme un parapente un zeppelin
Une boule de pétanque
Un mur de Berlin

Comme un stalactite
Une météorite
Ça peut tomber sur vous
Moi je pensais vivre à
L’abri des émois
Et c’est tombé sur moi

Ça peut tomber bien, tomber mal
Comme la courte paille
Un avion qui déraille
On peut tomber amoureux ou bien malade
Si l’on regarde choir un mouchoir
Comme la neige qui recouvre tout de magie et de silence
Lorsqu’il neige, je retombe en enfance
Ça fait le bruit d’une plume mais le poids d’une enclume

Vous riez mais chut!
Écoutez la chute
Prévisible, j’avoue
Moi qui ne pensais pas un jour tomber en amourJe suis tombé sur vous

Nos Problèmes

On reconnaît les problèmes à leur dégaine
À leurs voitures, leurs emblèmes de policemen
Petite sirène en acouphène
On reconnaît les problèmes à leur haleine
Celle d’un requin requiem, d’un chrysanthème
L’odeur obscène du kérosène
On reconnaît les problèmes à leur peau blême
Sous cette fine porcelaine, cet épiderme
On voit les veines et les déveines

Si tes problèmes, sont aussi mes problèmes
Ils deviennent nos problèmes
Qui dit : nos problèmes, dit : « no problem » !

Il arrive qu’on se méprenne quand on s’éprend
Qu’on dise trop vite amen au caïman
Mortel hymen, mordus amants
Qu’ils soient d’amour ou de haine, tous ces problèmes
Ne font pas rire les baleines, ni les madeleines
Coule la Seine, pleure la fontaine

Si tes problèmes…

Si je dérobe à « problème », trois lettres à peine
Il deviendra un « poème », une « peau » qu’on « aime »
Adieu la lèpre et les pollen

Sur ton problème, tu te casses les dents
Sur sa peau blême
Tu peux tatouer ce théorème
Si tes problèmes, sont aussi mes problèmes
Ils deviennent nos problèmes
Qui dit : nos problèmes, dit : « no problem » !

Folie Mauve

La folie mauve veut m’isoler
     I fall in love too easily
Fol et pauvre enthousiaste
     I fall in love too fast
La folie mauve, terrible et criarde
     I fall in love too terribly hard
Guimauve du désastre
     For love to ever last
J’ai beau clore mes esgourdes
     My heart should be well schooled
Causer aux sourdes, être chaste
     ‘Cause I've been fooled in the past
Un jour la folie mauve vient m’isoler
     But still I fall in love so easily
Folie fauve et néfaste
     I fall in love too fast

Purple madness wants to isolate me
Crazy and poor enthusiast
Purple madness, dreadful and screeching
Marshmallow of disaster
I keep my ears shut
Talking to the deaf, being chaste
But one day, purple madness comes to isolate me
Wild and harmful madness

J’ai vraiment aucune défense
Ça arrive comme ça, d’un coup
Super intense, dès le début
Et puis ça dure, ça dure
Je pensais que mon organisme s’habituerait, mon cœur tout ça
Parce que tu vois c’est pas la première fois que ça m’arrive
Mais non j’ai vraiment aucune défense
Ça arrive comme ça, d’un coup

Muse antique

Dans le froid qui m’use et me nuit
D’un mois, ma foi, inuit
Je marchais seul dans la nuit
Mutique

À minuit j’ai croisé la lune
Qui de sa thune électrique
Éclaira pour moi les toits
Et ta nuque

Mi-nue dans une tunique
Tu m’as toisé, muse antique
Flamme d’une lampe à huile
Tu dansais sur les tuiles

Je déferai l’anachronique
De ce rêve en mosaïques
Où la nuit fut notre toit
Où tu fus la musique

Lament for Thelonious (instrumental)

Sors faire un tour

Les scandinaves
Quand l’heure est grave
Prennent leurs bâtons
Pour chasser l’humeur glauque
Ils nordic-walkent

Les standardistes
Lorsqu’elles sont tristes
Marchent en tenant
Des propos anarchistes
Elles talkie-walkent

Époque opaque, lassant remugle
Sors faire un tour
Un bivouac, une fugue

S’ils sont amers
Les Indiens
Poussent un cri rauque
Pour hâcher la misère
Ils tomahawkent

Quant à Michael, il moonwalk
Quand à Luke, Anakin ?
Ils skywalkent, parmi les ewoks

Époque opaque, lassant remugle
Sors faire un tour
Un bivouac, une fugue

Époque opaque, lassant remugle
Sors faire un tour
Prendre l’air pour ton bugle

Comme les amis s’aiment

On s’aime
Pas comme avant
On sème aux quatre vents
Les souvenirs des jours
Où nous faisions l’amour
On partage la tendresse
Mais plus la même adresse

On s’aime et l’on s’éloigne
On sait que ça se soigne
Maintenant quand tu m’embrasses
La joue, ça m’embarrasse
Est-ce que tu m’aimes
Comme les amis s’aiment ?